Voir de talentueux artistes en direct qu’on aurait du mal à voir autrement, voilà en quelque sorte la raison d’être des festivals underground. Issus de la contre-culture ou farouchement indépendants, ces groupes et musiciens sont là pour faire du bruit. Ainsi, aux quatre coins de la France, des milliers de performers issu de cette scène s’invitent dans des concerts très confidentiels tout au long de l’année. Pour accompagner le mouvement, voici un digest de quelques festivals underground à ne pas manquer.
Le Festival Invisible, Brest
Chaque automne à Brest, depuis 2006, le Festival Invisible investit la ville. Avec un peu d’électro, mais surtout beaucoup de rock, il est aussi ouvert à d’autres genres. Très éclectique, Invisible aime les performances hors des sentiers battus. Le festival convie systématiquement plusieurs dizaines d’artistes de la scène française et internationale et on a pu y voir passer des noms comme Sister Iodine (USA), le groupe d’indie rock Motorama (Russie) ou encore Le Singe Blanc (France). Festival très bien établi, Invisible affiche complet tous les ans. Aussi, s’il vous intéresse, prenez les devants.
Peacock Society, Paris
Peacock Society suit manifestement la tradition de la rave party, avec des performances au milieu des bois. L’électro est à l’honneur. Néanmoins, l’événement n’est pas totalement centré sur la musique. Il s’ouvre à de nombreuses manifestations autour de l’électro. Plusieurs dizaines d’artistes font vibrer le parc du Val-de-Marne chaque année, dont une grande part de DJ’s à la pointe de l’électro. Depuis sa formation, le festival brasse un joyeux parterre d’artistes. Des pointures du milieu y sont passés comme Richie Hawtin, Nina Kravitz, Kaytranada ou encore Peggy Gou et Amelie Lens.
Hellfest, Clisson
Incontournable. Après tout juste 15 éditions, Hellfest s’impose comme le rendez-vous à ne pas manquer de la musique extrême : hard Rock, death metal, neo-metal. S’il n’y a aucune ambigüité sur ce qu’offre Hellfest, il faut savoir que de grands noms mainstream du genre ont foulé la scène du festival : Scorpions, Metalica, Guns n’ Roses. En dehors de ces têtes d’affiche, des bandes véritablement issues du milieu underground européen et international constituent la plupart des performers. Suicidal Tendances, Social Distortion, Steel Panther ou encore Skald font partie du line-up de sa 15e édition. À chaque édition du Hellfest, on assiste à une trentaine de concerts et plusieurs dizaines de milliers de festivaliers.
Mosh Pit Festival, Épinal
Allant encore plus loin que le Hellfest, Mosh Pit surfe sur l’extrême des extrêmes et le hardcore. Il porte plutôt bien son nom. Le moshing fait, en effet, référence à une certaine façon de danser dans les festivals, où on heurte délibérément les autres. Cette sorte de rejeton du Pogo punk ne laisse guère de doute sur le fait que ce festival ne s’adresse pas aux âmes fragiles. Si l’ambiance Metal y est torride et toujours au rendez-vous, le line-up reste cependant modeste, avec une demi-douzaine de têtes d’affiche européennes. The Apostasy ou encore The Erkonauts y ont déjà performé.
Festival Rock en Seine, Paris
Il s’agit d’un des festivals les mieux établis du milieu en Europe, puisqu’il tourne depuis 20 ans. Comme son nom l’indique, il est indubitablement rock, même si d’autres styles musicaux figurent sur son line-up. Celui-ci allie artistes mainstream et contre-culture. Dans sa partie, Rock en Seine se présente comme l’un des plus grand événements de l’été. C’est un rendez-vous apprécié de tous les amateurs de concert live et d’émotions en direct.
D’autres festivals underground
Évidemment, nous n’avons dressé ici qu’un minuscule portrait de la bouillonnante culture underground française. De nombreuses manifestations et festivals se tiennent chaque année. Parfois, de petites pépites se nichent aux fins fonds de la montagne. En voici quelques exemples supplémentaires:
Tommorowland (Alpes d’Huez) et Snowboxx (Avoriaz) sont tous les deux des mix de ski, de vacances à la montagne et de concerts. Courts of Chaos Festival (Plozèvet, Bretagne) est une véritable ode au heavy métal. NoBorders (Brest), quant à lui, est une scène ouverte à la musique du monde. D’autres curiosités parsèment également la contre-culture française, dont Échos & Merveilles et Charabia.